Lettre ouverte
Par Orchidées Le collectif le dimanche 25 avril 2010, 18:27 - Lien permanent
Madame, Monsieur,
Vous savez que les "permanences" des samedis, dimanches et jours fériés ont été supprimées depuis le mois de novembre 2009 ; mais vous ignorez, peut-être, l'incidence que cette suppression a eu sur le salaire de M Ragi, gardien aux Orchidées depuis l'an 2000 : son salaire a subi une diminution de 25 %, de façon parfaitement arbitraire et illégale et ce, à l'initiative du cabinet Lamy.
Or la convention collective des gardiens d'immeuble est très claire en son article 12 : "Dans le cas de modifications techniques ou d'organisation, le contrat de travail pourra être modifié. En aucun cas cette modification ne peut amener une réduction des avantages acquis tant sur le salaire que sur la classification".
En d'autres termes, si la copropriété revient dans la légalité en supprimant le travail du week-end, elle retombe dans l'illégalité en amputant le salaire du gardien du service correspondant.
Nous sommes contraints de constater que l'obstination du Conseil Syndical actuel à ne pas vouloir rétablir le salaire de M. Ragi maintient le Syndicat des Copropriétaires dans une illégalité dangereuse, lourde de conséquences et ce, malgré de nombreux avertissements émanant de quelques copropriétaires avertis.
La résolution 12 de l'assemblée générale du 28 janvier 2010 approuvée à la majorité de l'article 24 prévoit "d'étudier la possibilité d'organiser des permanences les dimanches et jours fériés en accord avec le Conseil Syndical, dans des conditions qui soient acceptables par les copropriétaires et qui respectent la législation en vigueur".
A la date de ce jour, on peut déduire que rien n'a été fait puisque rien ne nous a été communiqué. Le Conseil Syndical maintient le statu quo et fait courir un risque financier considérable à la copropriété:
- d'une part, M. Ragi pourrait mener la copropriété devant le tribunal des prud'hommes pour préjudice subi et sa plainte contiendrait inévitablement la demande de paiement des repos compensateurs non pris mais dus depuis dix ans, auquel s'ajoutera le paiement des heures supplémentaires afférentes, sans compter les dommages et intérêts ; (même traitement pour M. ALEIXANDRE, gardien parti à la retraite en mai 2009).
- d'autre part, le fait d'avoir fait travailler les gardiens les samedis, dimanches et jours fériés, sans autorisation préfectorale, pourrait amener le syndicat des copropriétaires à être condamné, outre aux dépens, à diverses amendes et notamment celles relatives aux permanences illégales : 7 500 € le 1er dimanche et 15 000 € pour chaque dimanche suivant !
Faites le calcul sur les dix années écoulées et comparez le à l'économie de charges que ferait chaque copropriétaire au cas où le salaire de M.Ragi n'était pas rétabli. Nous évaluons cette économie à plus ou moins 3 € par mois par appartement.
Une assemblée générale extraordinaire (AGE) permettrait d'informer les copropriétaires de la situation et de délibérer en toute connaissance de cause. Mais pourquoi faire les frais d'une AGE alors que la législation en vigueur impose le maintien du salaire ? Le bon sens doit prévaloir plutôt que des considérations dont nous préférons ignorer la finalité.
Il est inacceptable que nos gardiens ne soient pas traités avec humanité car ils ne le méritent pas. Chaque jour, nous les voyons effectuer leurs tâches avec ardeur et le souci du travail bien fait.
Aussi, nous tenons à vous faire savoir que nous ne cautionnons pas la position du Conseil Syndical dans son attitude irresponsable tant sur le plan humain que financier.
Le Collectif des Orchidées, le 22 avril 2010
un grand nombre de copropriétaires
Commentaires
Je vois que ce blog reçoit des visiteurs, mais ils sont soit timides, soit désintéressés.
N'hésitez donc pas à nous faire part de vos idées ou suggestions. Dans le climat actuel, ils seront les bienvenus.
Votre courrier est en effet inquiétant, mais est-ce le rôle du conseil syndical de prendre ce type de décision. Il semblerait plutôt que celà relève des compétences du nouveau syndic, en particulier dans le cadre de la passation de dossiers avec l'ancien syndic, ce problème n'étant pas récent.
Votre étonnement est fort légitime. D'autant plus que cette lamentable affaire "couvre" 2 conseils syndicaux et 2 syndics.
Nous l'avons découverte de façon très fortuite (beaucoup de cachotteries et d'absences d'informations), car tous ceux en charge de la copropriété n'en étaient pas fiers et nous avons eu beaucoup (mais beaucoup) de mal à la reconstituer (et encore très partiellement). Historiquement, la nécessité d'embaucher un nouveau gardien avec un nouveau contrat a mis en lumière la manière illégale dont les permanences des week - ends étaient effectuée depuis des lustres (en fait depuis le début de l'existence de cette résidence, soit 34 ans dans quelques mois); A partie de ce moment, très certainement, découverte des risques judiciaires et financiers encourus, et chacun s'est repassé la patate chaude (pensez plusieurs centaines de milliers d'Euros d'amendes potentielles !!!). A partir de ce moment, le CS de l'époque se savait démissionnaire et Lamy se savait révoqué lors de la prochaine AG de janvier dernier. Alors.........
Mais l'obstination du nouveau CS en place maintient le syndicat dans l'illégalité, avec le syndic : non présentation à Pascal Ragi d'un avenant à son contrat de travail avec 30 jours pour donner sa réponse.
Cela est ce qui à peu près clair. Mais pourquoi le CS ne veut pas se résoudre à accepter la loi (article 12 de la Convention des gardiens, avis non contraire de l'ARC ni d'un avocat choisi par lui, avis des services juridiques des 2 syndics, de beaucoup de copropriétaires ? Cela reste un mystère qu'on pourrait résumer ainsi : "Pas de permanences, pas de primes correspondantes". La Convention qui interdit de diminuer un salaire ? On s'en fout. Les valses - hésitations et volte - face du syndic ? Là, strictement aucun éclaircissement à vous donner.
Toujours est - il que le CS voudrait que Pascal Ragi fasse avec le syndicat (sans l'avoir consulté) une "requête commune" aux Prud'Hommes pour que ce tribunal "reconnaisse l'illégalité de nos permanences" (SIC)
On croit rêver : de l'auto dénonciation qui n'aurait pour conséquence (si le tribunal se déclare compétent) que de voir le syndicat poursuivi pour avoir fait pratiquer des permanences sans autorisations préfectorales ,infraction grave au travail du dimanche SANS repos compensateurs, non présentation d'avenant au contrat, ..............
Le salaire de Pascal Ragi est amputé de près de 25% depuis Novembre 2009, et on lui demande outre de porter plainte contre les copropriétaires (ce qu'il ne veut à aucun prix), d'avoir à embaucher à ses frais un avocat.
Chacun connait le délai pour passer en jugement aux Prud'Hommes (près de 2 ans). Compte - tenu de l'obstination et de l'acharnement du CS, celui - ci pourrait faire appel si le jugement ne le satisfaisait pas.
Alors comptons sur l'AGE de début Juin pour régler de façon tout à fait définitive cette lamentable affaire qui pour l'instant, et c'est encore beaucoup trop, n'a eu pour conséquences que de porter atteinte de manière réelle et profonde au moral du couple Ragi.
Bonjour,
Ce blog est une excellente initiative, et il y a tout lieu de vivement en féliciter l'auteur.
Toutefois, je trouvre désagréable et fâcheux que les intervenants n'apparaissent pas sous leur propre nom : je ne connais pas Martine (ou plutôt j'en connais plusieurs) ni Robes (qui m'a l'air bien renseigné...).
A quand les échanges d'insultes ou autres amabilités sous couvert d'un pseudo ?
Bonne journée à tous, et ayez le courage de vos opinions.
Guy Bonnard
Robes habite 3 étages en dessous de chez vous et c'est son fils qui a eu l'idée de ce blog et qui l'a conçu. Les pseudos ont toujours été l'habitude des forums et des blogs et pour l'identifiant, c'est : "Nom ou pseudo". Chacun a donc le choix.
Vous bénéficiez de plus du droit de réponse.
Quant aux insultes anonymes, il semble que vous n'ayez pas bien lu les règles de ce blog : les modérateurs peuvent les supprimer avant ou juste après parution.
Certains copropriétaires (dont moi même) s'étonnent de ne pas avoir reçu l'appel de fonds du second trimestre. Oubli, trésorerie du syndicat reconstituée, philanthropie de la part du syndic, non transmission des éléments de la part de Lamy,.....?
A éclaircir
Petite modification sur le blog : les derniers commentaires apparaitront désormais sur la page d'accueil (en haut à gauche)
Espérons que cela améliorera encore la convivialité